

Notre temple
QUELQUES MOTS SUR LE PÉRINÉE :
Le premier chakra, Muladhara, est appelé chakra racine. Symbolisé par la couleur rouge, c’est le plus bas des centres énergiques situé au niveau de notre temple : le périnée (du grec péri naos : autour du temple). Anatomiquement chez l’homme comme chez la femme, c’est un ensemble de muscles et de tissus conjonctifs qui joue un rôle dans la continence, le maintien des organes et la sexualité.
Nous en entendons peu parler au cours de notre vie et la notion de « serrer le périnée » (quand celui-ci vient un jour se mettre en lumière) est très floue.
Pourtant qu’est-ce qu’il en ch*** à longueur de journée ! Et son travail est tellement remarquable lors d’une grossesse ou d’un enfantement.
Chez nous humains, celui-ci constamment chargé par la position statique, doit être doté d’un effort sans faille. Or, dans notre société occidentale, nos postures, mouvements et contraintes extérieures font qu’à un moment trop c’est trop ! Et si les émotions s’en mêlent, les maux commencent...
Il n’est jamais trop tard pour s’approprier notre périnée et se connecter à lui. En respirant avec lui de manière physiologique et en s’enracinant, nous pouvons déjà ressentir un bien-être global et le début d’une belle histoire.

Qui est Bernadette De Gasquet?
UN PARCOURS HORS-NORME
Née en 1946 à Perpignan, Bernadette de Gasquet grandit dans une ferme isolée de la haute vallée de l’Aude. Libre au milieu des animaux, qui resteront ses modèles d’observation, elle étudie à la maison avec sa mère et les cours par correspondance. Cet apprentissage hors normes façonnera la personnalité de Bernadette : une vision non conventionnelle, très autodidacte, qui passe avant tout par le ressenti, l’instinct et le bon sens, en dehors des modes et des influences éphémères.
Elle se marie à 20 ans et s’installe à Paris où elle poursuit des études d’économie à l’Université Assas, puis à Dauphine et parallèlement Sciences PO.
Alors qu’elle entame une carrière dans les Telecoms, elle découvre le yoga à 24 ans et [est tout de suite séduite]. Elle décide de se former pour devenir professeur de yoga auprès de l’ Ecole Française De Yoga (rue Aubriaut)
A 27 ans elle attend son premier enfant et ressent, lors de son accouchement, la poussée reflexe qui fait naitre son bébé sans avoir à faire d’efforts expulsifs . Le « hasard » a fait que les sages- femmes étaient ce jour là débordées et qu’il n’y a pas eu de direction du travail ni de l’expulsion.
A 32 ans, elle publie son premier article sur la poussée, à partir de son vécu de professeur de yoga et de ses deux premiers accouchements. Le deuxième bébé était en siège et a failli tomber de la table d’accouchement pendant que la sage femme prévenait l’obstétricien.
Nous sommes en 1978 quand une obstétricienne lui demande alors de travailler sur le yoga et la douleur de l’accouchement, avec l’équipe de sages- femmes de Port Royal à Paris. Elle commence à donner des cours de yoga à des futures mamans, et trouve empiriquement avec elles des réponses que le yoga peut apporter aux problèmes mécaniques de la grossesse. C’est le premier yoga prénatal!
Lors de sa troisième grossesse elle rencontre en 1980 Jacques Thiebault aux assises du yoga à Avignon. Ce kinésithérapeute, professeur d’anatomie rue Aubriaut, véritable « chercheur en mouvement » analysait les principales postures du hatha yoga en se posant la question : pourquoi fait–on ça , qu’attend- on de la posture? Le résultat est-il obtenu? Sinon pourquoi? La posture ne correspond pas à la personne, les consignes sont mauvaises, ou mal comprises.
Cette approche biomécanique correspondait exactement à l’application du yoga à la grossesse : un même posture pouvait être source de grand bien être pour l’une ou de tension pour l’autre, et les- effets variaient au fil des mois.
Jacques et Bernadette collaborent alors pour proposer un yoga sans dégâts, et elle l’adapte spécialement à la femme enceinte
En 1982, elle a 36 ans et est invitée à donner à Zinal, dans le cadre des rencontre internationales du yoga, une pratique spécifique à la maternité, une première dans le domaine.
Passionnée par le sujet elle a l’adhésion des mères mais les positions et respirations appliquées dans les maternités sont totalement à l’opposé : mauvaises bascules du bassin, position demi- assise pour le travail, position gynécologique pour la poussée, respiration thoracique, poussée « bloquée ». [ce. qu’elle propose, ce sont d’autres positions d’accouchement ( sur le côté, à quatre pattes, en suspension) ou du moins des adaptations de la position gynécologique, qui modifient les dimensions du bassin et détendent le périnée. Elle insiste pour attendre le réflexe expulsif ou pousser en expirant pour éviter les descentes d’organe.
Elle comprend alors que pour faire passer le message il faut être reconnue dans le monde médical et pouvoir appuyer son ressenti et sa pratique sur une base scientifique et anatomique. Elle est également convaincue que la formation passe par le ressenti : les professionnels de santé doivent passer au tapis et tester les positions pour comprendre. La formation médicale est trop théorique.
A 38 ans, alors qu’elle a 3 enfants, elle décide de faire des études de médecine et obtient son diplôme à 46 ans. Sa thèse sur l’incontinence due à l’accouchement reçoit le prix de la Fondation de France ( fondation Polivex pour la recherche sur l’incontinence) en 1994, à l’unanimité du jury de la SIFUD ( Société internationale francophone d’urodynamique).
Elle est depuis la spécialiste du « périnée féminin ». C’est d’ailleurs le titre du film qu’elle a réalisé en collaboration avec Alain Bourcier en 1984. Très avant-gardiste, ce film montre une femme enceinte découvrant son périnée dans différentes postures, en fonction de la respiration et selon le type de poussée.
En 1994 sort son livre « Bien être et maternité » chez un petit éditeur d’abord, repris ensuite par Albin Michel. Ce livre traite, à partir du yoga et d’explications biomécaniques, le prénatal, l’accouchement et l’après bébé. Il comprend 350 photos de postures et de nombreux schémas.
C’est la bible de toutes les sages- femmes sur le travail corporel.
Dans les années 2000, elle développe la biomécanique-materno foetale selon les positions d’accouchement. Les maternités veulent se former rapidement à ces nouvelles pratiques (80% des maternités formées en France), ainsi que de nombreuses écoles et beaucoup de sages-femmes libérales.
Extrait de son histoire.